De Bontin règle ses comptes
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De Bontin règle ses comptes
Environ deux mois après son départ de la présidence, Jérôme De Bontin parle enfin de l'AS Monaco. Arrivé sur le Rocher plein d'ambitions un an auparavant, l'homme d'affaires franco-américain s'est finalement heurté à bon nombre d'obstacles qui ont achevé de le décourager. Toutefois, avec le recul, le successeur de Michel Pastor estime que son bilan sur le Rocher est globalement positif et portera ses fruits pour son successeur, Etienne Franzi.
Dans le paysage footballistique français, on parle bien souvent de la mauvaise foi de Jean-Michel Aulas, le président de l'OL, des luttes de pouvoir intestines au PSG, du manque de cohésion entre les décideurs de l'OM, mais quid de l'AS Monaco ?
Michel Pastor dans le viseur
Interrogé par Monaco Hebdo, Jérôme de Bontin, président du club de la Principauté d'avril 2008 à avril 2009, dresse un portrait pour le moins surprenant, en tout cas pour les non-initiés, des pensionnaires du Stade Louis-II, pourtant pas réputés pour être un club sujet aux remous en tous genres. Pourtant, celui qui avait été intronisé en remplacement de Michel Pastor, avec l'appui de son ami, le Prince Albert, a dû batailler ferme durant les douze mois de son mandat.
"Je ne pensais pas à l'environnement hostile qui s'est rapidement dressé autour de ma présidence. D'ailleurs, il faut souligner que j'ai géré pendant un an un club dont l'actionnariat principal, jusqu'en février 2009, était détenu majoritairement par ceux (Michel Pastor, Gérard Brianti et Adnan Houdrouge) que le Prince avait écartés pour me nommer président. Inutile de dire que les conseils d'administration étaient difficiles...", explique ainsi De Bontin.
Des luttes de pouvoir, il y en a donc également sur le Rocher... Mais, le natif de Paris ne remet pas uniquement la faute sur ses prédécesseurs, même si "les caisses étaient vides et le club endetté". "Ma tache était ingrate. Je n'ai accusé personne et je me suis bien gardé d'incriminer qui que ce soit pour la situation catastrophique dans laquelle j'ai trouvé le club. Le monde sportif se limite aux résultats sportifs, sans mettre en relation les moyens financiers et les objectifs possibles. C'est regrettable. Avec Jean Petit et Ricardo, on a dû composer une équipe avec des moyens bien inférieurs à ceux de nos concurrents. Exemple: la masse salariale de l'équipe niçoise qu'on a affrontée en mars dernier était trois fois supérieure à la nôtre", se justifie notamment le prédécesseur d'Etienne Fanzi.
La part belle à la formation
Durant ces quelques mois de présidence, Jérôme De Bontin s'est donc attelé à remettre à flot les comptes de l'AS Monaco, qui étaient apparemment dans le rouge vif. "Je savais que je devrais imposer des économies pendant plusieurs années. Mais j'avais confiance dans le travail de Frédéric Barilaro (directeur du centre de formation, ndlr), Jean Petit et Ricardo pour traverser cette période. Avant de relever la tête avec des finances saines et une équipe riche en talent et expérience", espérait d'ailleurs l'ancien patron de Crédit Agricole Futurs.
Avec un tel projet, comment le grand ami de l'influent Prince Albert n'a-t-il pas réussi à s'imposer dans la durée au chevet du finaliste de la Ligue des Champions 2004 ? "J'ai été exposé à des réactions parfois très désagréables de soi-disant supporters, souvent téléguidés par le "milieu" monégasque. Mais ce sont les mêmes qui critiquaient Arsène Wenger, Jean Tigana, Claude Puel, Didier Deschamps et Jean-Louis Campora. Venant des Etats-Unis, j'ai eu du mal à comprendre ce comportement. Les joueurs se sont souvent plaints de l'environnement hostile des supporters monégasques, qui bénéficient des places les moins chères de L1. Quand ils ne sont pas invités", tacle proprement De Bontin.
"Le choix Keller est incompréhensible"
Quant à la politique sportive suivie sous sa tutelle, le Monégasque y trouve un fort sentiment de fierté. "Le club a maintenant un nouveau capital joueurs. Avec des garçons inconnus il y a un an. Ce qui tranche avec les années précédentes, où les dirigeants et les entraîneurs ont toujours refusé de promouvoir les jeunes. En dépensant des sommes insultantes pour des vedettes préretraitées, sans pour autant faire de résultats", se targue ainsi celui qui a favorisé, tout comme Raymundo Ricardo Gomes, aux éclosions de jeunes talents tels que Yohan Mollo, Yohann Thuram, Cédric Mongongu, Vincent Muratori, Kevin Diaz, Djamel Bakar, Nicolas N'Koulou, Lukman Haruna, Thomas Mangani, Yannick Sagbo ou Distel Zola...
Mais désormais loin de tout ce "cirque monégasque", Jérôme De Bontin se pose en simple supporter avisé, non sans émettre quelques doutes sur le futur organigramme du club. "Etienne Franzi est un banquier, et il sait compter. Comme les nouveaux actionnaires, avec lesquels j'ai de bonnes relations. Mais j'ai des doutes sur Keller. Son retour me laisse perplexe. Ses expériences précédentes peu concluantes, à Strasbourg puis à Monaco, m'inquiètent. J'avais recommandé Marco Simone et/ou Willy Sagnol qui auraient pu apporter du sang neuf et des contacts uniques. Personne ne les a contactés. Le choix Keller est incompréhensible". Dans les travées de Louis-II, nombreux sont ceux qui espèrent que l'avenir lui donnera tort...
Dans le paysage footballistique français, on parle bien souvent de la mauvaise foi de Jean-Michel Aulas, le président de l'OL, des luttes de pouvoir intestines au PSG, du manque de cohésion entre les décideurs de l'OM, mais quid de l'AS Monaco ?
Michel Pastor dans le viseur
Interrogé par Monaco Hebdo, Jérôme de Bontin, président du club de la Principauté d'avril 2008 à avril 2009, dresse un portrait pour le moins surprenant, en tout cas pour les non-initiés, des pensionnaires du Stade Louis-II, pourtant pas réputés pour être un club sujet aux remous en tous genres. Pourtant, celui qui avait été intronisé en remplacement de Michel Pastor, avec l'appui de son ami, le Prince Albert, a dû batailler ferme durant les douze mois de son mandat.
"Je ne pensais pas à l'environnement hostile qui s'est rapidement dressé autour de ma présidence. D'ailleurs, il faut souligner que j'ai géré pendant un an un club dont l'actionnariat principal, jusqu'en février 2009, était détenu majoritairement par ceux (Michel Pastor, Gérard Brianti et Adnan Houdrouge) que le Prince avait écartés pour me nommer président. Inutile de dire que les conseils d'administration étaient difficiles...", explique ainsi De Bontin.
Des luttes de pouvoir, il y en a donc également sur le Rocher... Mais, le natif de Paris ne remet pas uniquement la faute sur ses prédécesseurs, même si "les caisses étaient vides et le club endetté". "Ma tache était ingrate. Je n'ai accusé personne et je me suis bien gardé d'incriminer qui que ce soit pour la situation catastrophique dans laquelle j'ai trouvé le club. Le monde sportif se limite aux résultats sportifs, sans mettre en relation les moyens financiers et les objectifs possibles. C'est regrettable. Avec Jean Petit et Ricardo, on a dû composer une équipe avec des moyens bien inférieurs à ceux de nos concurrents. Exemple: la masse salariale de l'équipe niçoise qu'on a affrontée en mars dernier était trois fois supérieure à la nôtre", se justifie notamment le prédécesseur d'Etienne Fanzi.
La part belle à la formation
Durant ces quelques mois de présidence, Jérôme De Bontin s'est donc attelé à remettre à flot les comptes de l'AS Monaco, qui étaient apparemment dans le rouge vif. "Je savais que je devrais imposer des économies pendant plusieurs années. Mais j'avais confiance dans le travail de Frédéric Barilaro (directeur du centre de formation, ndlr), Jean Petit et Ricardo pour traverser cette période. Avant de relever la tête avec des finances saines et une équipe riche en talent et expérience", espérait d'ailleurs l'ancien patron de Crédit Agricole Futurs.
Avec un tel projet, comment le grand ami de l'influent Prince Albert n'a-t-il pas réussi à s'imposer dans la durée au chevet du finaliste de la Ligue des Champions 2004 ? "J'ai été exposé à des réactions parfois très désagréables de soi-disant supporters, souvent téléguidés par le "milieu" monégasque. Mais ce sont les mêmes qui critiquaient Arsène Wenger, Jean Tigana, Claude Puel, Didier Deschamps et Jean-Louis Campora. Venant des Etats-Unis, j'ai eu du mal à comprendre ce comportement. Les joueurs se sont souvent plaints de l'environnement hostile des supporters monégasques, qui bénéficient des places les moins chères de L1. Quand ils ne sont pas invités", tacle proprement De Bontin.
"Le choix Keller est incompréhensible"
Quant à la politique sportive suivie sous sa tutelle, le Monégasque y trouve un fort sentiment de fierté. "Le club a maintenant un nouveau capital joueurs. Avec des garçons inconnus il y a un an. Ce qui tranche avec les années précédentes, où les dirigeants et les entraîneurs ont toujours refusé de promouvoir les jeunes. En dépensant des sommes insultantes pour des vedettes préretraitées, sans pour autant faire de résultats", se targue ainsi celui qui a favorisé, tout comme Raymundo Ricardo Gomes, aux éclosions de jeunes talents tels que Yohan Mollo, Yohann Thuram, Cédric Mongongu, Vincent Muratori, Kevin Diaz, Djamel Bakar, Nicolas N'Koulou, Lukman Haruna, Thomas Mangani, Yannick Sagbo ou Distel Zola...
Mais désormais loin de tout ce "cirque monégasque", Jérôme De Bontin se pose en simple supporter avisé, non sans émettre quelques doutes sur le futur organigramme du club. "Etienne Franzi est un banquier, et il sait compter. Comme les nouveaux actionnaires, avec lesquels j'ai de bonnes relations. Mais j'ai des doutes sur Keller. Son retour me laisse perplexe. Ses expériences précédentes peu concluantes, à Strasbourg puis à Monaco, m'inquiètent. J'avais recommandé Marco Simone et/ou Willy Sagnol qui auraient pu apporter du sang neuf et des contacts uniques. Personne ne les a contactés. Le choix Keller est incompréhensible". Dans les travées de Louis-II, nombreux sont ceux qui espèrent que l'avenir lui donnera tort...
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